La fameuse Fête des mères...


Bonjour à vous toutes,


Je voudrais souhaiter une belle et bonne Fête des mères à toutes les mamans !

Une journée remplie d’amour, d’attentions, de compassion pour le cœur de toutes les mamans !


Toutes les mamans, même celles qui ne peuvent avoir le privilège de passer cette journée avec leurs enfants qui sont décédés beaucoup trop tôt !

Malheureusement, le malaise social ou simplement l'ignorance du vécu d'une mère en deuil périnatal, lors de cette journée spéciale, blesse beaucoup lorsque ce n'est pas souligné d'une manière remplie de compassion pour leur cœur déchiré.

J’aimerais donc qu’on ait chacun et chacune une pensée, une petite attention, un petit mot gentil, un câlin, une petite caresse su l’épaule aux mamans de cœur qui portent leur enfant en-dedans d’elles en silence…ces mamans oubliées que plusieurs aiment mieux éviter de peur d’avoir à entendre parler de leur bébé décédé ou d’accueillir leur chagrin immense surtout en cette journée tellement significative pour elles. Ces mamans à qui on demande de célébrer les autres mamans en ayant un beau sourire mais en ne pleurant surtout pas…

Je me souviens trop bien de ma première Fête des mères, en 1993, passée sous silence car j’avais perdu mes deux premiers bébés 4 mois et 6 mois plus tôt… cette fête des mères où j’ai été mis en contact, un peu forcée sous la pression, avec un beau petit bébé de 1 mois de vie me confrontant violemment à ce que je n’avais pas… on m’a boudé et vertement critiquée car j’avais juste le goût de repartir chez moi mais j’ai plutôt décidé d’aller prendre une marche le temps de me ressaisir, pour « épargner » les « vraies mamans » de ma peine et ne pas trop gâcher leur journée. On m’en a voulu de ne pas avoir été hyper de bonne humeur et festive cette journée-là. Je ne trouve pas les mots pour décrire toute la solitude et l’incompréhension qui m’ont envahies en cette supposée « belle journée »…Cette journée où on ne m’a pas autorisé à porter mes enfants dans mon cœur de maman blessé…

Mon souhait le plus cher en cette fin-de-semaine soit que les temps aient changés et que ces mamans de cœur ne ressentent jamais ce que j’ai ressenti cette journée là et qu’on les reconnaisse enfin comme des mamans malgré le fait qu’aucun enfant ne s’accroche à leur jupe au quotidien…


Ne sommes-nous pas maman aussitôt que notre test de grossesse est positif ?


Je vous offre mes fleurs printanières pour cette journée avec toute mon affection !


Manon